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Le « FIFO hors les murs » s’achève sur une note marquisienne


Le « FIFO hors les murs » s’achève sur une note marquisienne
Le « FIFO hors les murs » s’est achevé jeudi soir, à la Délégation de la Polynésie française, par la projection du film « Lucien Kimitete : un homme de la Terre des Hommes ».
Une séance emprunte d’émotion suite à laquelle, Manouche Lehartel a rendu un hommage appuyé à cette figure emblématique des Marquises, disparue brutalement en 2002.

« Lucien Kimitete est vraiment le chantre des Marquises. C’est celui qui a rendu populaire la culture marquisienne, qui a été son porte drapeau » a souligné la vice-présidente de l’association FIFO, rappelant que le renouveau culturel avait été initié au sein de l’association Motu Haka, fondée en 1979 par Toti Teikiehuupoko et Mgr Le Cleac’h.
« C’était une démarche intellectuelle de reconnaissance, de réhabilitation, d’assise pour la culture marquisienne. Elle n’était pas confidentielle mais presque et Lucien a été la personne qui a porté très haut les couleurs de cette culture renaissante et vivifiée » a-t-elle précisé.

« Nous sommes marquisiens »

La disparition de Lucien Kimitete ayant laissé un grand vide, Manouche Lehartel se réjouit que les marquisiens aient « encore la chance d’avoir Toti Teikiehuupoko qui a su si bien fédérer l’ensemble des six grandes îles de l’archipel et implanter l’association Motu Haka ».
Elle salue également l’implication du chanteur Rataro, « ardent défenseur de la culture marquisienne qui participe à sa réappropriation par l’ensemble d’un peuple fier ».
Et Manouche Lehartel de conclure : « Lucien disait, nous avons une terre, nous avons une langue et une culture, nous sommes marquisiens, nous sommes de la terre des Hommes ».
Le « FIFO hors les murs » s’achève ainsi après dix jours de projections.

« Week-end polynésien » au Musée du Quai Branly

Au total, huit documentaires sélectionnés par le festival lors des cinq dernières années, trois films de « Cinematamua », prêtés par l’Institut de la communication audiovisuelle (ICA), et une réalisation « hors FIFO » auront été proposés au public.
Les conférences tenues après les séances auront permis des échanges riches et passionnés, notamment sur le thème complexe du Faa’amu (adoption).
Le Festival Hotu Ma’ohi se poursuit ce week-end au Musée du Quai Branly, avec un programme dense pendant trois jours.
L’établissement culturel accueillera jusqu’à dimanche des ateliers de danse, de contes et légendes et de tatouage, plusieurs conférences, un Tamure Marathon et trois prestations du groupe marquisien Te Hina O Motu Haka, de Nuku Hiva.

Rédigé par Communiqué Délégation Polynésienne le Jeudi 9 Juin 2011 à 23:53 | Lu 746 fois